Lombok : les îles Gili

Publié le par Flavien Pilyser

 

De retour à Bali, nous passons quelques jours à Kuta à nous refaire une santé avec Michael. Notre programme se compose de copieux et surtout bons repas, de longues nuits réparatrices, de séances de bronzage sur la plage et de quelques massages. Rien à dire, le confort c’est toujours agréable !!

Puis nous nous séparons, puisque Michael veut profiter de l’obtention de son PADI pour plonger de nouveau. Ayant peur des poissons, et voulant découvrir de nouveaux horizons, je pars de mon côté quelques jours à Lombok, l’île située en face de Bali.

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Le coucou à hélices qui m'a permis de rejoindre Lombok

J’ai fait le choix de Lombok en grande partie pour effectuer l’ascension du mont Rinjani, considérée comme l’une des plus dures, mais également des plus belles, d’Asie du sud-est.

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Ambiance dans un bemo

Une fois à Mataram, la capitale de Lombok, je cherche désespérément un bemo (le bus local) pour me rendre au nord. Des taxis se proposent bien de m’y emmener, mais je tiens coûte que coûte à faire l’expérience du transport local, et accessoirement économiser un peu d’argent. Après avoir demandé à plusieurs personnes, généralement surprises, voire interloquées (« pourquoi ne prenez-vous pas un taxi, ça n’est pas cher »), je tombe sur un indonésien qui se propose de m’accompagner à l’arrêt. Heureusement qu’il est avec moi, puisque l’arrêt s’avère être une bande de sable devant un supermarché, et qu’en outre le chauffeur du bemo refuse de me prendre au départ, ou alors à un tarif exorbitant, arguant que « son » véhicule est réservé normalement aux indonésiens.

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Route depuis Mataram jusqu'à Bangsal

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Mais je suis d’humeur patiente, et sans me départir de mon sourire j’arrive après une dizaine de minutes de palabres (imaginez un chauffeur de bus parisien qui s’arrête discuter plusieurs minutes au cours du trajet sans qu’un seul des passagers ne s’impatiente) à monter à l’intérieur du tas de ferraille (appelons un chat un chat).

En route, je décide de faire une étape aux îles Gili. Celles-ci sont réputées pour offrir de magnifiques lieux de plongée, mais également une tranquillité rare pour l’Indonésie. Peu étendues (quelques hectomètres seulement), et faiblement peuplées, elles ont comme particularité de ne pas connaître la présence de voiture, ni même de motos (fait à ma connaissance unique en Asie !!).

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Port de Bangsal et son armada de carosses...

Je choisis d’aller sur Gili Trawangan, la plus grande des trois îles, afin de profiter de la colline située en son centre pour avoir une vue d’ensemble des environs. Comme j’ai prévu de débuter l’ascension du mont Rinjani dans deux jours, et qu’il me faut une journée pour me rendre au point de départ et organiser le trekking, je ne peux consacrer qu’une journée à la visite de Gili Trawangan. Sitôt mes affaires posées à l’auberge, je me mets donc en route pour faire le tour de l’île (trajet d’environ 5 kilomètres).

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Rues (moins touristiques que la côte) de l'île

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Je longe la plage, et constate avec grand plaisir qu’il n’y a personne dans les parages. Je décide alors de ralentir le pas pour savourer davantage chacune de mes foulées sur le sable. Mais après une vingtaine de minutes de marche, des trombes d’eau s’abattent subitement sur l’île et me poussent à déserter le sentier principal pour aller me réfugier au milieu de la forêt. En regardant autour de moi, je me rends compte qu’en à peine 100 mètres, le décor a totalement changé. Le sable a été remplacé par de l’herbe épaisse, les cocotiers par des arbres de palme et les coquillages par des vaches et des araignées géantes. Malgré sa faible superficie, l’île présente un écosystème plutôt riche !

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Je décide alors de ne pas seulement faire le tour de l’île, mais d’arpenter tous les sentiers sans direction précise. Seul la destination finale est fixée : il faut que je parvienne au sommet de la colline avant 18h et le coucher de soleil.

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Plage déserte de Gili Trawangan

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5 heures de marche plus tard, j’arrive enfin au point culminant de Gili Trawangan. Et je ne regrette alors pas du tout que mon choix se soit porté sur cette île. Depuis cet endroit, je peux apercevoir nettement les deux autres îles, Gili Air et Gili Meno, la côte nord de Lombok, un arc-en-ciel qui s’élève au-dessus de la mer, et je distingue même à l’horizon le sommet du Rinjani.

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Ci-dessus, vue sur Gili Air et Gili Meno (au fond)

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Je retourne ensuite à mon hôtel me changer pour la soirée, puisqu’il paraît que Gili Trawangan se transforme en lieu festif le soir. En attendant d’aller manger, je m’octroie une petite pause lecture.

Mal m’en prendra, puisque je m’endors et ne rouvre les yeux que le lendemain à 6h ! Mon lot de consolation est que je vais pouvoir arriver tôt à Senaru, et organiser ainsi plus facilement le trekking.

Je reprends le bateau pour Bangsal, petit port situé sur la côte de Lombok, et entame la même galère que la veille pour trouver un bemo. De nombreux indonésiens en moto se proposent de m’amener jusqu’à Senaru, mais à des prix bien trop élevés. Et lorsque le bemo arrive, ils se mettent à trois pour expliquer au chauffeur de ne pas me prendre. Heureusement, un vieillard avec qui j’ai entamé une petite discussion intervient, et je peux finalement prendre place à l’intérieur (sans doute gêné par les circonstances, le chauffeur m’installe même à l’avant, près de lui).

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Mon sympathique chauffeur de bemo

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Lorsqu’il me dépose à Senaru, je m’aperçois alors d’une des difficultés de voyager seul, le coût du logement ou des excursions. Après avoir fait le tour de plusieurs agences, le prix proposé est le double de celui que je comptais mettre.

Mais c’est également dans ces conditions que l’on se retrouve plus à même de faire des rencontres. J’entends trois français discuter à la table à côté de moi, et au lieu de me contenter du traditionnel et formel bonjour, je leur demande s’ils ont prévu d’effectuer l’ascension et si le cas échéant je peux me joindre à eux. Par chance, ils ne voient aucun problème à ma présence pour les trois jours de trekking.

Je pars donc négocier un prix plus raisonnable avec leur agence, et une fois cette formalité remplie, me rends au sud du village, où parait-il se trouve une très belle cascade. Et pour une fois le Lonely Planet dit vrai, puisque je tombe nez à nez avec une chute d’eau d’environ 30 mètres de hauteur, sous laquelle il est en prime possible de se rafraîchir (chose non négligeable quand la température avoisine les 35 degrés à l’ombre).

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Chutes d'eau de Senaru

Revigoré par cette douche puissante, je rentre à l’hôtel préparer mes affaires et faire connaissance avec mes compagnons de « cordée », Christophe, Eric et Allan. Si j’avais une légère appréhension à me joindre à eux, surement par peur de les déranger, ou de ne pas être avoir les mêmes envies, elle est rapidement levée lorsqu’après quelques minutes de conversation ils me demandent si je joue à la belote.

Je ne pouvais pas espérer une meilleure question, puisqu’outre le fait qu’elle soit une occupation permettant de passer le temps, la belote correspond également à un état d’esprit (convivialité, esprit joueur…) et facilite la communication (je ne poursuis pas plus loin cette description qui pourrait prendre des pages). Mais revers de la médaille, la belote a un véritable côté addictif.

C’est ainsi que nous nous couchons à pas d’heure, après plusieurs parties endiablées, alors que nous sommes censés nous lever aux aurores. L’ascension du Rinjani se présente sous les meilleures auspices, comme je l’aime !!

 

Publié dans Information

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A
<br /> LA SUITE!!!<br /> <br /> <br />
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A
<br /> belote coinchée ou sans at tout at? le reste est....<br /> <br /> <br />
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